Ci-dessous, une démonstration
de chinchi dans la "cour aux cannes" par quelques vétérants de la
promo 67/72 :
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Gnaffon engage. Hmmm...
c'est "limite", le pied... |
Ça joue !
(pour lire les règles : clic !) |
Le suceur, Massiado,
explique le point. |
Pendant toute la première
année, celle de la Seconde, on est "Racin", au
service des anciens. Les CABs (Collés Au Bac),
qui redoublent donc leur Terminale, sont les "maîtres" incontestés.
Ils délivrent les "permis de chasse" aux racins et organisent leur
"mariage pédagogique" avec les racines de l’EN de Niort. Chacun est
donc membre d’une "famille pédagogique".
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Ambiance de promo |
Remise de bilans |
"Permis de chasse"
des Racins de 1967/68 |
Dynamique de groupe
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Les 4e année, première année de formation professionnelle après le Bac, sont les organisateurs de la vie quotidienne : ciné-club, bibliothèque, journal interne, club photo, soirées musicales, bal de l’année arrosé au fameux "cocktail pédago", foyer avec ventes de friandises, concours de cartes, échecs, dames, ping-pong, mais aussi rencontres avec des représentants syndicaux ou des conférenciers, ou matchs inter-promos de hand, de foot, et même d’athlétisme... Il y a donc là toute une vie un peu "extraordinaire", pour qui n’a connu jusqu’à présent que les collèges ou lycées "ordinaires". |
La vie est assez cloisonnée en promotions. Celle qui débarque en septembre 67, la promo 67/72, se découvre très rapidement une caractéristique dominante : le déconnage. Il faut dire qu’elle rassemble une belle brochette d’individualités fortes et très complémentaires, un vrai bouillon de culture pour le rire et la provocation. Quintas, qui a un bon coup de crayon, s’amuse à mettre en BD certaines anecdotes au fur et à mesure... |
Les trois premières années - Seconde, 1ère et Terminale - sont normalement consacrées aux études, assez poussées, avec des profs très expérimentés. Mais, dans cette promo, on trouve aussi le temps d’organiser des procès en règle des profs avec imitations et jeux de rôles, de jouer aux gendarmes et aux Rapetous dans le jardin de l’EN, de se lancer dans des concours ou défis de toutes sortes… A titre d’exemple, pendant une quinzaine de jours, les cours sont pollués par la construction d’avions en papier. A la moindre sonnerie de récré, on se précipite à l’extérieur pour des tests comparatifs. Quel avion volera le plus longtemps ?... Lequel parviendra à se poser, lancé depuis le premier étage, sur ses "roues" ?... |
La classe, avec les fameux "cabins". Au fond, l'affiche du Bal de l'EN, avec l'orchestre de Francis Guillon |
Inter-cours : on a largement le temps "Vèche Bu !" (In french : "Attention, |
Les premiers avions sont construits individuellement, mais très rapidement des trusts se forment. Les constructeurs se spécialisent : ailes, nez, fuselage… Le jeu de rôle, intuitivement, s’organise. Les avions deviennent de plus en plus grands, de plus en plus perfectionnés. Et vite l’espionnage et le sabotage entre "usines" concurrentes apparaissent. L'aventure s’achèvera par un attentat d’Albert mettant le feu dans le cabin (bureau) de Néné, détruisant ainsi la production du plus imaginatif des constructeurs. Un autre "concours" consiste à trouver le meilleur système de bidoche, pour ne pas avoir à réviser ces innombrables pages de leçons pour les contrôles. Tout y passe. Jusqu’aux micro-fiches papier sorties du bureau à la demande les yeux fermés. Mais à ce jeu-là, la palme revient incontestablement à Mao, qui n’hésite pas à passer deux semaines en étude à couper son cabin en deux à l’aide d’un simple couteau, de manière à écarter légèrement les deux parties et ainsi pouvoir lire son cours posé dans le casier juste en dessous. L’histoire se termine tragiquement pour Mao car Gnaffon, le prof d’histoire-géo, habitué comme tous ses collègues aux continuels traquenards de la promo… fait changer tout le monde de place le jour du contrôle ! |
Beaucoup plus fertile en
conneries en tous genres qu’en notes convenables, la promo 67/72
fournit en 70 une des plus nombreuses collections de CABs jamais
vue. La direction et l’équipe pédagogique sont
consternées.
Les rescapés, eux, jubilent. Les trois premières années ont servi de laboratoire aux expériences de toutes sortes, mais surtout aux rêves de projets les plus fous… et pas encore réalisés ! Maintenant arrivent deux années de Formation Professionnelle payées. Le paradis. Là, on allait voir ce qu’on allait voir… Dès la première année de
Formation Professionnelle, quelques joyeux renforts viennent étoffer un
potentiel déjà prometteur en matière de déconnage, mais apportent
surtout un gros plus sur le plan sportif. C’est ainsi que l’Ecole
Normale de Parthenay, au cours de ces deux années s’offrira une place
en finale de championnat de France en hand-ball et une place en
demi-finale académique en football. Les rencontres donnent l’occasion
de déplacements épiques à Agen, Le Mans, Poitiers… heureusement
organisés en cars !
Jean-Marie Ruiz, figure quasi-légendaire de
Parthenay, accompagne souvent la bande. |
Equipe de foot, avec le "Bu"
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Article de presse
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Equipe de hand
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Cependant, l’événement
marquant de cette période, outre la formation de Penis Band et la
création de la Peniserie, reste un enlèvement dans les rues de
Parthenay.
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Tout a été soigneusement préparé dans un appartement place de la Bascule, où le Penis Band vit, répète, invente… Le but est d’animer un peu Parthenay. En plein cours de Musique, après un premier brouillon devant le Crédit Agricole, toute la promo se rend devant le Palais des Congrès pour profiter du spectacle... et provoquer des réactions chez les passants. Quintas est même chargé de prendre des photos de l’événement. Brusquement, une 404 Peugeot descend l’Avenue Wilson, tourne à gauche dans la rue qui remonte devant le Palais (aujourd’hui cette rue est comblée par l’esplanade). Là, brusque coup de frein. Trois individus masqués surgissent, matraquent Philippe qui poussent des hurlements et l’enfournent dans la voiture. La 404 démarre en trombe, et vire à droite en direction de la Porte St-Jacques. Crissements de pneus, cris, foule médusée, police municipale sur place par hasard. Lorsque, à peine dix minutes plus tard, les protagonistes reviennent sur les lieux, à pied, changés, un regroupement inouï s’est constitué. Reste à se rendre au Commissariat pour stopper in extremis l’alerte générale départementale qui se met en place ! L’après-midi, la promo entière
est en enquête auprès du public. Interviews. Reportage. Le jeu continue. Le soir
même, comme c’est mercredi, jour de marché, toute la Gâtine parle de
"cette fillette" qui a été enlevée à Parthenay. Seuls les articles de
presse du lendemain mettront fin en partie à la rumeur. |
Les pseudos agresseurs, masqués et cagoulés, "matraquent" leur complice, qui pousse des "maman !" stridents, et l'obligent à monter dans la voiture. La 404 tourne en direction du quartier historique. Notez l'indifférence totale de l'homme au premier plan. Ce ne sera pas le cas pour les autres témoins... |
Articles de la Nouvelle République et du
Courrier de l'Ouest du lendemain
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D’autres coups sont prêts. Un
plan de blocage de toute la circulation de Parthenay un
mercredi, et une attaque du Crédit Agricole
avec des pistolets à bouchons. Quand on pense que dans ces
années-là, on pouvait encore envisager ce genre de trucs sans
considérer qu’il s’agissait de folies et qu’on risquait une balle dans
la tête avant même d’avoir prononcé un mot… Mais ces deux projets
n’aboutiront pas. En effet, l’enlèvement a été réalisé avec la voiture
du directeur de l’EN et, à l’Inspection Académique, on n’a pas vraiment
apprécié. Le cœur actif de la promo, pour ne pas être renvoyé, préfère
la mettre en veilleuse. Il faut dire qu’il ne reste plus à ce moment-là
que quelques mois à tenir et qu’un peu de sagesse forcée ne nuira pas à
la tâche qui attend tous les acteurs de la promo 67/72 à partir de
septembre… Cela n’empêchera pas quelques extras, témoins ces deux
fiches de préparation pédagogique : "Le cobra" et "Œuvre commune de
stage".
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Leçon d'observation,
fiche pédagogique : le cobra |
Création d'une oeuvre commune aux deux
EN, fiche réalisée en stage pédagogique
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Escapade par le local des poubelles,
rue Henri Laborde, pendant un cours de Maths |