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Quatrième époque :
le Penish Band Blues


Au printemps 1990
, tous les membres et proches du groupe se retrouvent pour "manger" au restau le produit de la vente de la sono, inemployée depuis trop longtemps. A cette occasion, les instruments sont dépoussiérés, les doigts dégourdis... et l'envie bien titillée. Si bien que, le 21 juin suivant, Moumousse, Titi, Gérard et Didier se retrouvent dans les rues de Poitiers pour la Fête de la Musique.


Au Pince Oreille :
la Renaissance
 

Quelques semaines plus tard, Moumousse reçoit un coup de fil. C'est Jean-Paul, propriétaire du piano bar "Le Pince Oreille", rue des 3 Rois à Poitiers, qui lui tient à peu près ce langage : "Je vous ai vus et écoutés juste à côté de chez moi à la Fête de la Musique, j'aimerais vous programmer dans mon local." Moumousse lui explique que le groupe n'existe plus, que c'était juste "pour rire", comme ça, un soir. Mais qu'il veut bien en parler quand même...

Sans la moindre hésitation, et malgré le fait que Gérard habite maintenant à St-Denis, Moumousse à Poitiers et les deux autres dans les Deux-Sèvres, le groupe se reforme. Un programme spécial "Pince Oreille" est monté rapidement. Le public répond présent.


Le style "Blues Penish" amorcé précédemment prend ici tout son sens. Cool & Raoul assurent des premières parties chanson française très "blues bossa valse". L'âme devient toute bleue... et le costume tout noir. Penish Band se lâche.
 
Et une tyrolienne, une !

Moumousse, "rey del tango"
C'est l'époque de la reprise de morceaux du groupe de Ramon Pipin, Odeurs : "Oh ! Vilain petit zozio !", une balade délicieusement juvénile accompagnée au guide-chant à pompe, et "Defecation Blues" au cours duquel les spectateurs sont invités à communier en dégustant un Carambar. De plus en plus de parodies sont écrites : "El Tango" permet à Moumousse un numéro de toreador "plus argentin que moi tu meurs", "The Slow" raconte les malheurs de Titi au camping avec Raymonde, le "Grospel Song" offre a cappella aux spectateurs un moment de pure folie sexo-liturgique, "La Tyrolienne" redonne à la fraîcheur candide des montagnes autrichiennes ses lettres de noblesse. "Jimmy" (le roi de la claquette lui-même) bénéficie d'un relooking très jazzy et s'offre une compagne, "Betty", qui patauge dans la même mouise que lui.
 

Vraie source d'inspiration


Vraie référence philosophique
 

Pendant leur spectacle, les 4 musiciens organisent une tombola interactive, au cours de laquelle les spectateurs gagnent les lots les plus divers. Un phare baromètre clignotant spécial dessus de télé. Un cassoulet argentin ou une merguez avec deux oeufs, le tout préparé en direct sur scène et dégusté dans l'instant en salle. Une tenue du Gros Dégueulasse, personnage de Reiser, autre référence incontournable. Un flacon de parfum "Brise d'Anus, de chez Givenchy", soigneusement concocté par Moumousse avec les orties de son jardin. Etc.

Les pièges sont toujours de rigueur. Gérard en est particulièrement friand. Ainsi, un jour, il donne à Moumousse les paroles du deuxième couplet du Tango, qu'il a écrites, seulement 5 minutes avant d'entrer en scène.

De même, souvent, la Tyrolienne est chantée, les paroles découvertes en direct devant le micro. Pendant certains morceaux, il arrose les autres de crème à raser ou d'un parfum spécial qui tient à la peau plusieurs jours durant. Bonjour les rentrées à la maison au petit matin pour les trois autres. Mais il conserve, lui, un souvenir particulièrement embaumé du soir où il a attaqué "Stranger Blues" sur un harmonica tsunamisé à l'ail...


Le Penish Band "se bluesbrotherse" au Pince Oreille.

Gérard et Moumousse au Relais
de la Briquetterie de Béruges
Pompeuse d'un soir au guide-chant,
pour accompagner "Oh ! Vilain petit zozio !"
Pendant l'université d'été 2003

C'est depuis cette époque que les membres du Penish Band n'apparaissent plus en public que sous les traits des Blues Brothers.
 
 

Quelques morceaux ou extraits :

Jimmy
Defecation Blues
Oh ! Vilain petit zozio !
El Tango
Grospel Song






Quatrième époque bis :
le Penish Band Blues Trio

A l'issue de l'enregistrement du second CD, fin 2011, Titi se décide enfin à réaliser son vieux rêve : se lancer dans l'élevage de renards ! Pour ne pas être en reste de ses propres fantasmes, il réussit, probablement avec l'aide divine conjuguée de St-Hubert et de Ste-Diane, à se métamorphoser en poule.

Depuis cette date, les trois autres compères se produisent donc sur scène toujours avec lui, mais sans lui. Oui, ben, pour comprendre, z'avez qu'à viendre voir, et pis c'est tout.

         
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